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« T’écrire c’est te lire à l’envers » – Centre Wallonie Bruxelles

2 novembre 2018
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crédit-J.Feldine

Fragments de la correspondance entre Dominique Rolin et Philippe Sollers, publiée aux éditions Gallimard.

Qu’est-ce qu’aimer ? C’est à ceux qui, à force de se la poser, croyaient cette question sans réponse que ces lettres sont avant tout destinées. Les sceptiques de l’amour, en quelque sorte. Ne le sommes-nous pas tous d’une manière ou d’une autre ?

Quand ils se rencontrent en 1958, Dominique Rolin a quarante-cinq ans, Philippe Sollers, vingt-deux. Il est l’auteur d’un récit et d’un roman remarqués, elle a publié en 1942 son premier roman qui a reçu le prix Fémina en 1952 et dont elle intègre le jury peu après. L’attirance est immédiate et réciproque. Cette différence d’âge, impensable semble-t-il à cette époque, scelle une sorte de pacte entre les amants, celui de la clandestinité. Ils ne se montreront jamais ensemble et, mis à part quelques initiés, personne ne se doutera de la nature et de la force de leur relation.

Est-ce à dire que ce bonheur secret se déploie tel un long fleuve tranquille ? On voudrait tant le croire. Ces lettres nous montrent pourtant qu’une telle plénitude est impensable sans la souffrance qui serait son corollaire obligé.

Les lettres réconcilient présence et absence. Dans leur matérialité, elles sont bien davantage qu’un signe adressé par l’autre, elles représentent sa présence vivante. « Il faudrait tenter de décomposer les phases de ce mouvement, la montée, l’orgasme de la lettre. En réalité, c’est entièrement dans l’écriture que nous nous touchons le mieux… ».

Marianne Basler et Xavier Gallais prêtent leurs voix à ces deux amants épistolaires, à travers un choix des lettres de Dominique Rolin et de Philippe Sollers dont les deux premiers volumes, conçus et présentés par Frans de Haes (lettres de Philippe Sollers) et Jean-Luc Outers (lettres de Dominique Rolin) ont été publiés par les éditions Gallimard.

La lecture est suivie d’une rencontre avec Jean-Luc Outers.

[Source : communiqué de presse]

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